Suite à notre nuit agitée dans le parc Tarangire, avec beaucoup de bruits inhabituels pour nous, dont des rugissements de lions…, nous reprenons notre Safari en direction du lac Manyara. Ce lac se situe sur la route du cratère du Ngorongoro, et il est donc dommage de ne pas y faire un petit détour. Il est situé dans le parc national du même nom, et les animaux sauvages y ont trouvé refuge, soit dans les plaines environnantes au lac, soit dans la forêt tropicale toute proche.
Deux bonnes heures de 4×4 sont nécessaires pour rejoindre l’entrée du parc Manyara. Ces trajets en voiture nous ramènent régulièrement à la réalité du pays, et nous permettent de constater la dure vie des habitants du nord de la Tanzanie. Les maisons sont souvent construites sur plusieurs années, lorsque les paysans ont réussi à gagner assez d’argent pour terminer les murs et le toit.
La Tanzanie est un pays, qui dépend encore beaucoup de l’agriculture pour son économie. Ainsi, plus de 40% du PIB provient du secteur agricole, soit le premier pôle économique du pays. De plus, 8 personnes sur 10 travaillent dans les champs en Tanzanie. Lors de notre voyage, nous avons effectivement constaté un pays « riche » de ses terres et du bétail, avec des produits agricoles diversifiés (tournesol, riz, céréales, fruits exotiques, canne à sucre…).
Sur la route, nous tombons d’ailleurs par hasard sur un marchand de canne à sucre, en train de se rendre au marché du village. C’est impressionnant de voir autant de cannes à sucre en équilibre sur son vélo ! Régi, notre chauffeur avec les lunettes au premier plan sur la photo ci-dessous, s’arrête pour acheter une canne et nous faire gouter. Une petite attraction touristique assurément.
La canne à sucre ne peut pas vraiment se manger. Le principe est de mâcher l’intérieur, coupé à la machette, pour faire ressortir le jus de canne à sucre, puis de cracher. Pour info, même si c’est délicieux, je vous recommande d’éviter de tenter l’expérience, sous peine de vous exposer à quelques troubles gastriques ;) Au moins, vous êtes prévenus !
Pendant nos premiers kilomètres dans le parc, je suis étonné de découvrir une forêt luxuriante, avec de nombreux animaux qui s’y cachent. Si le parc Tarangire est la maison des éléphants, alors on peut dire sans problème que la forêt du parc Manyara est la maison des singes. Nous tombons assez rapidement sur une immense famille de singes, constituée au moins d’une centaine d’individus :
Nous passons un très bon moment à observer la vie en communauté des singes. De nombreux cris et autres courses poursuites animent notre venue. C’est aussi un régal d’observer les jeux des bébés singes et d’essayer de capturer ces instants avec l’appareil photo.
Dans la forêt, c’est tout de même un peu le jeu du chat et de la souris. Aujourd’hui, les animaux ont décidé de jouer à cache-cache avec nous. Parfois, nous apercevons furtivement des éléphants avant qu’ils ne retournent sous les arbres à l’abri des regards indiscrets des touristes :
En sortant de la forêt et en s’approchant du lac, on retrouve des paysages de grandes plaines, ce qui nous permet d’observer nos premiers gnous, se baladant au loin. Il est plus difficile au lac Manyara d’observer les animaux. Le long objectif de l’appareil photo n’est clairement pas de trop pour les apercevoir, en particulier les flamands roses, les autres stars de ce parc naturel :
Dans les plaines, d’autres grands oiseaux ont fait leur nid. Je ne me souvenais plus de leurs noms, mais j’ai retrouvé l’info sur internet. Il s’agit de Bucorves du Sud :
Le parc Manyara présente une certaine diversité animalière malgré tout. En quittant les bords du lac, nous apercevons des girafes au loin et même un buffle, beaucoup plus proche :
Honnêtement d’un point de vue Safari, cette deuxième journée n’est pas du même « niveau » que celle vécue la veille dans le parc Tarangire. Cela doit s’expliquer par la géographie particulière du parc Manyara, qui ne permet pas de se rapprocher au plus près des animaux (sauf dans la forêt). L’endroit convient peut-être plus aux amateurs d’oiseaux exotiques, en haute saison. Nous avons tout de même vu de beaux animaux et des nouveaux comme les gnous ou les buffles.
Le deuxième lodge de notre Safari se situe aux portes du cratère du Ngorongoro dans la région de Karatu. Il se situe au beaux milieux des champs, d’une terre ocre, avec une superbe vue sur la nature. Nous avons été très surpris de ce lieu, assez magique, et en gardons encore aujourd’hui un très bon souvenir. Ci-dessous la photo de notre tente améliorée, au premier plan, juste derrière la piscine du lodge, idéalement situé !
Notre journée se termine donc par une petite tête dans la piscine du Karatu Simba Lodge et un repos bien mérité autour d’une nouvelle bière locale à déguster : la Safari Lager !